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siesta blue : en synchrométrie, 2019
doux soft club
Tapis, 6 m x 7,5 m, tissus,
7 impressions jet d’encre sur coton
mousse, gougeons de bois, 2 écrans HD
Performance, durée : 30 minutes


Commissaires : Jean-Michel Quirion et Mathieu Marleau
Biennale PERF : (ré)activation, AXENÉO7, Gatineau (Québec)
13 novembre au 14 décembre 2019
























crédits photo :
vues d’expositions : alignements

documentation de performance : Jonathan Lorange et Cléo Sjölander






Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec.


Une partie de la création et de la production de cette oeuvre a été rendue possible grâce au soutien de Verticale — centre d'artistes programmation 2018 — 19.















© doux soft club, 2019
© Mariane Stratis, 2019
















Texte d’exposition | Biennale PERF : (ré)activation, Jean-Michel Quirion:


Le mot sieste provient de l’espagnol « siesta » qui définit la sixième heure du jour — moment auquel ce temps de repos est communément pris. siesta blue s’avère une représentation matérielle de cet intervalle temporel voué au repos, et ce, au moyen d’un immense tapis protéiforme au poil soyeux d’un bleu pastel qui rappel avec subtilité la couleur du ciel. Le tapis, objet d’évocation par de nouvelles significations et fonctions, est ponctué de formes malléables, praticables et variables à ajouter ou retirer aléatoirement par le biais de gestes chorégraphiés. Il évolue ainsi en un dispositif performatif et collaboratif. Pour l’itération et la réactivation du projet précédemment entamé par le biais du centre d’artistes Verticale, le doux soft club propose le déploiement de cet objet domestique dans un lieu public ; celui de l’une des galeries d’AXENÉO7 qui, tour à tour, devient un espace physique et symbolique — poétique — servant d’assise à la (dé)construction du tapis majestueux. Cette siesta performative incite momentanément à la rêverie et à l’introspection par des mouvements méticuleux et silencieux. Les formes oniriques, sortes de nuages géométriques colorés, se décomposent et se recomposent individuellement ou collectivement par les quatre entités du club en des interventions formelles instantanées. La volupté visuelle engendrée par les corps qui arpentent l’espace modifie la perception de celui-ci et l’investit en entraînant, tout en douceur, des interactions avec les visiteurs — spectateurs. Graduellement, les pièces détachables du tapis se déplacent, s’accumulent, se dissimulent et se glissent les unes contre les autres en une délicate allégorie de la détente.